Un Aussi long Chemin 1983

 



synopsis : Un aussi long chemin
Paris le matin de Pâques 1143. Dans la troupe de pèlerins qui part vers Saint-Jacques de Compostelle, une étrange femme s'est glissée, le visage dissimulé par un voile. On dit qu'elle entreprend ce long et périlleux voyage pour sauver la vie et l'âme d'un innocent. On dit aussi que sa beauté est telle qu'elle a dû se défigurer pour n'avoir plus à souffrir des hommes. Elle a dix-huit ans, et de ses yeux, va tomber fou amoureux un baron batailleur et débauché, qui abandonnera pour elle, femme, château et fortune, et se mêlera au grand pèlerinage.
Un grand roman de Juliette Benzoni, truculent, bourré de rebondissements, où les personnages attachants et si humains, nous entraînent au cœur d'un Moyen Age haletant, noble et populaire, en tout cas, toujours plein de chair et de vie, nous donnant, une fois de plus, un vrai bonheur de lecture et d'émotion.
 



 

♦ détail intéressant :

Préface de Christian de Bartillat, editeur est grand ami de Juliette Benzoni

Juliette Benzoni n’est pas seulement l’amie de toujours et la compagne d’édition. Elle est aussi pour moi un personnage peu commun, une personnalité singulière, tonique et cordiale, à laquelle on s’attache d’autant plus qu’elle est susceptible de vous dérouter. Elle sait aussi bien se dérober lorsqu’on la cherche, et vous reprend au lasso quand on pourrait s’éloigner.
Avec sa chevelure blonde et argentée, ses yeux rayonnants, son visage épanoui, sa silhouette généreuse, elle nous fait penser à ces dames que les peintres du XVIIè siècle faisaient apparaître en Diane Chasseresse dans les galeries de châteaux du Val de Loire.
Cela me porterait à croire que Juliette est une chasseresse de personnages, une véritable cavalière de la plume. Elle enfourche ses livres, et sa plume est un aiguillon. La galopade commence au premier mot, et s’arrête au poteau d’arrivée où se trouve inscrit le mot « faim ». Alors Juliette descend de cheval, et pour peu qu’on soit là au moment où il faut, elle sait vous mitonner devant le fourneau – qui n’est plus celui des rêves et de la sorcellerie – des cuisines moyenâgeuses revues et corrigées par Brillat-Savarin.

Mais le mot fin, signifie aussi commencement : cela fait cinquante fois en trente ans, qu’elle remonte sur son cheval imaginaire, pour conduire dans les châteaux, les masures, les landes et les forêts, ces hordes d’amantes passionnées, de sorcières endiablées, de chevaliers bretteurs et fornicateurs, afin que l’héroïne, entre les moines et les démons, les roublards et les assassins, finisse toujours par avoir le dessus. Dans les écuries de course romanesque, cinquante chevaux piaffent dans l’attente de nouvelles aventures, de nouvelles images. Car Juliette n’est pas seulement la magicienne des mots, elle est aussi et surtout l’alchimiste des images ce qui lui vaut une attention toute particulière des faiseurs d’épopée cinématographique.

Alors que tant d’autres montent et redescendent au gré des modes et des sondages, elle se maintient dans le giron du succès et possède sans l’avoir cherchée, une manne d’adeptes qui ne cesse de l’implorer en disant : « encore une, et vite, s’il vous plait ».
La passion est son lot, et l’Histoire son lieu de référence permanente. La vérité du temps y côtoie sans cesse la vérité du coeur… Et ses romans rejoignent aisément les propos de son professeur de métaphysique, qui dans le pensionnat de jeunes filles en fleurs où séjourna Juliette, terminait ses cours en lisant à ses élèves époustouflées, les romans d’Agatha Christie! Le Bon Père ne savait peut-être pas qu’une de ses élèves saurait un jour mêler les bons sentiments aux terreurs haletantes de ses romans policiers.

Ainsi ses romans imaginaires sont-ils pour toutes les femmes, et ses romans historiques sont-ils de tous les temps. Née dans le monde des petites filles modèles, Juliette sait nous entraîner dans le monde des femmes passionnées. Elevée dans le monde des jeunes filles amoureuses, elle a vécu dans le monde des hommes autoritaires et impitoyables. Aussi puise-t-elle dans sa propre vie, un roman neuf, toujours recommencé.

Avec Un aussi long chemin, j’ai suivi Juliette de part en part. C’est un de ses plus beaux romans, que l’on commence, et que l’on poursuit en demandant à l’auteur de ne jamais terminer.
La belle Marjolaine qui fait mourir d’amour tous ceux qui la rencontrent, suscite la passion d’un de ces hauts barons du Moyen Âge, aussi prompt à courir les femmes qu’il les abandonne, et cette passion, ses flux et ses reflux, suit le chemin de Compostelle, où derrière les protagonistes, se dessine cette épopée médiévale à la fois noble et populaire, divine et mécréante.
Un vrai roman d’époque, qui n’en finit pas d’être présent, un vrai tableau animé qui bouge devant notre regard ébloui.

 
♦ détail intéressant : Edition 1987 (Poche)  par J'ai Lu


 
♦ détail intéressant : Pocket 1987 & 2014


 
♦ Livres relié : Edition Christian de Bartillat 1995 & France Loisirs 1995
Intéressant choix de France Loisirs, qui a également choisi pour ses éditions Rogier van der Weyden (peintre néerlandais) "Portrait de femme" ca. 1466 comme éditeur Christian de Bartillat. Pourtant, France Loisirs a utilisé une autre fonte. D'ailleurs, le tableau peut être vu à Londres à la National Gallery.

 
 mémento personnel du webmaster Linda

Quand j'ai acheté ce livre, je ne sais pas qu'il allait devenir l'un de mes préférés. Je parle de : Un aussi long chemin! J'adore vraiment ce livre et la magnifique Marjolaine des Bruyères. Cela se passe au début du Moyen-Age en France. L'amour apparemment impossible entre la belle Marjolaine et ce très fougueux Chevalier, le Baron Hughes de Fresnoy.

Nous avons appris de Juliette Benzoni  que ce livre était le premier d'une série. Qu'est-il arrivé? La même raison pour laquelle La Dame de Montsalvy n'a jamais été traduit en Anglais! La maison d'Édition Trévise a fait faillite et ce fut le dernier livre éditée par celle-ci.

Un épilogue a été ajouté à ce livre pour finir l'histoire d'une façon décente et plausible! Je le regrette vraiment et je suis sure que l'ingénieuse écrivain nous aurait transporté vers de magnifiques horizons avec ces personnages que nous avons aimé dans cette histoire! Je demanderai à Juliette à ma prochaine visite s elle pourrait nous révéler quel destin voyait-elle pour la suite de l'histoire de Majorlaine!

 

♦ détail intéressant :
Editions etrangéres : Allemagne et Slovaquie
Malheureusement, ce beau livre qui nous permet de voyager au début du Moyen Âge (1143) n'a pas été traduit en anglais, mais seulement en Allemagne et en Slovaquie. Le titre choisi par les éditeurs allemands semble étrange, de "Un aussi long chemin" ils arrivent à : "Marjolaine, la voie de la tentation". Mais c'est une excellente traduction de Hans Nicklisch qui a également traduit tous les livres de Catherine et Angélique (Anne Golon) en allemande. Grande joie, en 1995, la Slovaquie avait aussi traduit le roman.


Le livre relié par Editions Herbig Allemagne

 
♦ détail intéressant :
Ce magnifique livre m'a également beaucoup touché car il est dédicacé à la propre mère de Juliette Benzoni, Marie-Suzanne Arnold.

Il vint vers moi malgré l'éloignement de nos demeures, la longue route et les affres du voyage...Ibn Hazan (XIè siècle)

 
Détail intéressant : comme nous l'avons appris de Juliette Benzoni lors de l'une de nos visites, Marion Sarraut avait voulu Gérard Chambre pour le rôle du Baron Hughes de Fresnoy. Nous nous souvenons qu'il avait été le fougueux Jason Beaufort dans Marianne, une étoile pour Napoleon.
 

Détail intéressant : La raison pour laquelle le tournage d' Un aussi long chemin n'a jamais pu se faire est assez simple. Ils n'ont pas réussi à trouver le financement d'un tournage presqu 'exclusivement extérieur, tout le long de la route de Compostelle! Quel dommage  je suis sûre que sous la direction de Marion Sarraut, nous aurions eu droit à un film extraordinaire et inoubliable!



 





extrait de: Un aussi long chemin...
« Le cœur d’Hughes bondit. Marjolaine n’avait même pas tressailli et le lumineux regard qu’elle levait vers l’homme était sans surprise. C’était comme si elle attendait cet instant. Peut-être, sans le savoir, Hughes venait-il de pénétrer au cœur de son rêve, un rêve que grâce à ce chant d’amour la jeune femme ne savait plus démêler de la réalité. L’instant suivant, elle était dans ses bras.

Hughes eut soudain l’impression d’avoir contre lui toutes les fleurs d’un jardin au printemps. Cette femme-enfant n’était que fraîcheur et douceur. Ses lèvres délicates semblaient fondre sous l’ardeur de ce baiser dont il ne pouvait plus contrôler la passion…





 
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