Splendeurs
et ténèbres du Moyen Âge
2007
de Juliette Benzoni
Romans et récits
ÉDITIONS BARTILLAT 2007 - ILLUSTRATION : DANTE
GABRIEL ROSSETTI, THE BOWER MEADOW
(détail) 1850, Manchester Art Gallery |
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Synopsis :
«
Splendeurs et ténèbres du Moyen Âge
»
Le
Moyen Age est une source constante d'inspiration
pour Juliette Benzoni. Elle y a trouvé le cadre
de drames et de passions, où les destins
personnels côtoient la grande Histoire.
Splendeurs et ténèbres du Moyen Age est une
somme de romans et récits qui offrent l'occasion
de traverser plusieurs siècles marqués par
l'ambition, la foi, la haine et l'amour. Un
aussi long chemin ouvre ce recueil. Ce roman
nous plonge dans l'univers du pèlerinage de
Compostelle. Paris, le matin de Pâques 1143, une
femme étrange s'est glissée dans le cortège. On
dit qu'elle entreprend ce long et périlleux
voyage pour sauver la vie et l'âme d'un
innocent. Elle a dix-huit ans. Un baron
batailleur et débauché tombe amoureux fou d'elle
et quitte femme, château et fortune pour se
rendre au grand pèlerinage à sa suite.
L'action
de De deux roses l'une se déroule au XVe siècle
cette fois, en Angleterre, au cours d'une
terrible guerre civile, appelée la guerre des
Roses, qui oppose deux familles : les York (rose
blanche) et les Lancastre (rose rouge).
Marguerite d'Anjou, princesse française et
épouse d'Henri VI d'Angleterre, se retrouve
malgré elle au cœur de ce conflit fratricide.
D'autres
histoires complètent la fresque avec des
personnages historiques hauts en couleurs, parmi
lesquels Frédégonde, Brunehaut, Aliénor
d'Aquitaine, Isabelle d'Angoulême, Marguerite,
Blanche et Jeanne de Bourgogne, Isabelle,
Blanche de Bourbon, Mabile, Bertrade, Jeanne de
Lisson, Arnaud l'Archiprêtre, Pierre de Giac,
Gilles de Rais... |
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Avant-propos de Juliette Benzoni
Le Moyen Âge !... S'il me
fascine depuis l'enfance, je n'ai encore pas
réussi à comprendre pourquoi on l'a ainsi
baptisé. Car moyen, il ne le fut jamais ! Ni par
le jet sublime de ses cathédrales, ni par la
violence de ses affrontements, ni par
l'intensité de sa foi, de ses passions comme de
ses haines. Couvrant quatre siècles d'histoire,
il est le temps des plus purs élans mystiques,
de la quête de l'impossible, des amours
mythiques et des plus belles légendes. Il fut
multiple splendeur et profondes obscurités.
Pour ma part, j'avais neuf ans lorsque je l'ai
reçu, autant dire, en pleine figure par le
truchement de mon premier livre d'Histoire. Il
s'est ouvert de lui-même avec l'image de Jeanne
d'Arc sur le bûcher de Rouen, le visage tendu
afin de baiser la croix à long manche portée par
un moine. Après tant d'années, je garde encore
présent à la mémoire le chic éprouvé devant ce
simple dessin au trait - les livres de classe
n'étaient pas aussi somptueux que maintenant ! -
qui suggérait tant de choses. Alors j'ai voulu
savoir, j'ai voulu apprendre toujours plus. je
l'ignorais encore mais je venais d'avaler le
philtre magique de l'Histoire et ne m'en suis
jamais guérie. Ce n'est pas un hasard si, trente
ans plus tard, la libératrice du royaume s'est
retrouvée au centre de Catherine, mon
tout premier roman.
Le livre que je présente aujourd'hui n'est pas
un résumé de cette époque fulgurante. Plutôt une
évocation. Quelques récits entre deux romans
dont l'un, Un aussi long chemin, situe
dans le haut Moyen Âge les destins croisés d'une
troupe de pèlerins sur la route de Compostelle,
tandis que l'autre, De deux roses l'une,
s'attache à retracer la vie d'une jolie
princesse française, devenue reine d'Angleterre
- pas pour son bien - et qui reviendra mourir au
bord de la Loire où, bientôt, la Renaissance
bâtira ses plus beaux châteaux.
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Un
grand merci aux Éditions Bartillat et, à tous,
bonne lecture ! Juliette BENZONI |
Romans
« Un aussi long chemin
» 1973
Préface de Christian de Bartillat,
Éditeur
Juliette Benzoni n’est pas seulement l’amie
de toujours et la compagne d’édition. Elle est
aussi pour moi un personnage peu commun, une
personnalité singulière, tonique et cordiale, à
laquelle on s’attache d’autant plus qu’elle est
susceptible de vous dérouter. Elle sait aussi
bien se dérober lorsqu’on la cherche, et vous
reprend au lasso quand on pourrait s’éloigner.
Avec sa chevelure blonde et argentée, ses yeux
rayonnants, son visage épanoui, sa silhouette
généreuse, elle nous fait penser à ces dames que
les peintres du XVIIè siècle faisaient
apparaître en Diane Chasseresse dans les
galeries de châteaux du Val de Loire.
Cela me porterait à croire que Juliette est une
chasseresse de personnages, une véritable
cavalière de la plume. Elle enfourche ses
livres, et sa plume est un aiguillon. La
galopade commence au premier mot, et s’arrête au
poteau d’arrivée où se trouve inscrit le mot
« faim ». Alors Juliette descend de cheval, et
pour peu qu’on soit là au moment où il faut,
elle sait vous mitonner devant le fourneau – qui
n’est plus celui des rêves et de la sorcellerie
– des cuisines moyenâgeuses revues et corrigées
par Brillat-Savarin.
Mais le mot fin,
signifie aussi commencement : cela fait
cinquante fois en trente ans, qu’elle remonte
sur son cheval imaginaire, pour conduire dans
les châteaux, les masures, les landes et les
forêts, ces hordes d’amantes passionnées, de
sorcières endiablées, de chevaliers bretteurs et
fornicateurs, afin que l’héroïne, entre les
moines et les démons, les roublards et les
assassins, finisse toujours par avoir le dessus.
Dans les écuries de course romanesque, cinquante
chevaux piaffent dans l’attente de nouvelles
aventures, de nouvelles images. Car Juliette
n’est pas seulement la magicienne des mots, elle
est aussi et surtout l’alchimiste des images ce
qui lui vaut une attention toute particulière
des faiseurs d’épopée cinématographique.
Alors que tant
d’autres montent et redescendent au gré des
modes et des sondages, elle se maintient dans le
giron du succès et possède sans l’avoir
cherchée, une manne d’adeptes qui ne cesse de
l’implorer en disant : « encore une, et vite,
s’il vous plait ».
La passion est son lot, et l’Histoire son lieu
de référence permanente. La vérité du temps y
côtoie sans cesse la vérité du coeur… Et ses
romans rejoignent aisément les propos de son
professeur de métaphysique, qui dans le
pensionnat de jeunes filles en fleurs où
séjourna Juliette, terminait ses cours en lisant
à ses élèves époustouflées, les romans d’Agatha
Christie! Le Bon Père ne savait peut-être pas
qu’une de ses élèves saurait un jour mêler les
bons sentiments aux terreurs haletantes de ses
romans policiers.
Ainsi ses romans
imaginaires sont-ils pour toutes les femmes, et
ses romans historiques sont-ils de tous les
temps. Née dans le monde des petites filles
modèles, Juliette sait nous entraîner dans le
monde des femmes passionnées. Elevée dans le
monde des jeunes filles amoureuses, elle a vécu
dans le monde des hommes autoritaires et
impitoyables. Aussi puise-t-elle dans sa propre
vie, un roman neuf, toujours recommencé.
Avec Un aussi long
chemin, j’ai suivi Juliette de part en part.
C’est un de ses plus beaux romans, que l’on
commence, et que l’on poursuit en demandant à
l’auteur de ne jamais terminer.
La belle Marjolaine qui fait mourir d’amour tous
ceux qui la rencontrent, suscite la passion d’un
de ces hauts barons du Moyen Âge, aussi prompt à
courir les femmes qu’il les abandonne, et cette
passion, ses flux et ses reflux, suit le
chemin de Compostelle, où derrière les
protagonistes, se dessine cette épopée médiévale
à la fois noble et populaire, divine et
mécréante.
Un vrai roman d’époque, qui n’en finit pas
d’être présent, un vrai tableau animé qui bouge
devant notre regard ébloui. |
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« De deux roses l'une
» Bartillat
1997
Synopsis
La guerre des deux roses. C'est
sous cette appellation poétique qu'il fut
convenu d'évoquer une des guerres civiles les
plus sanglantes qu'ait connues l'Angleterre de
1455 à 1485. Au cour de cette querelle,
Marguerite d'Anjou, fille de René, roi de Sicile
et comte de Provence, une petite princesse
française qui à l'aube de ses quatorze ans,
alors qu'elle était la vie et la fraîcheur
mêmes, épousa Henri VI, roi d'Angleterre,
ignorant qu'elle allait se trouver au centre de
la célèbre lutte fratricide des York et des
Lancastre, deux clans symbolisés l'un par la
rose blanche, l'autre par la rose rouge.
À travers
les épreuves tragiques endurées par cette jeune
reine, accusations d'adultère, d'espionnage au
service de la France, de haine du peuple
anglais, puis de la folie du roi qui va la
laisser seule pour défendre les intérêts de son
fils, Édouard, prince de Galles, les dernières
persécutions de la fin de sa vie, Juliette
Benzoni a su nous emporter au cour du combat
exceptionnel d'une femme tour à tour reine,
mère, guerrière, amazone de la raison d'État et
du droit d'aimer.
Juliette
Benzoni est l'auteur d'une œuvre considérable de
romans et de nouvelles historiques, dont
plusieurs ont été publiés aux éditions Bartillat.
L'anecdote de Juliette Benzoni
Juliette Benzoni rappele à ses lecteurs
sa première héroïne CATHERINE DE MONTSALVY dans
→
JASON
DES QUATRE MERS
Lors d'une de nos visites, Juliette Benzoni nous
a dit qu'elle était sur le point de repenser à
l'écriture d'un livre de huit Catherine.
Lorsqu'on lui a demandé si cela concernait
Catherine et Arnaud, elle nous a répondu que si
nous nous souvenions qu'elle avait déjà évoqué
ce qui aurait pu être le destin de la fille de
Catherine, Isabelle de Montsalvy. Nous avons ri
et avons dit que cela aurait été un cauchemar
pour son père Arnaud de Montsalvy qui avait
combattu toute sa vie contre les Anglais !
Linda, webmaster
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Récits
« Les Reines
tragiques »
Frédégonde contre Brunehaut, les reines rivales.
Aliénor d'Aquitaine, deux fois reine. Isabelle
d'Angoulême, la reine vassale. Marguerite,
Blanche et Jeanne de Bourgogne, les reines
maudites. Isabelle, la louve de france. Blanche
de Bourbon, la reine assassinée.
Photo avec
la Romancière Juliette Benzoni en 1962 avec son
tout premier livre publié : Les Reines tragiques
« Elles
on aimé »
Atroce Mabile... Impétueuse Bertrade !
Avant-Propos de
Juliette BENZONI
Par droit de naissance ou par
mariage – parfois les deux ! – elles furent de grandes
dames que les feux de l’Histoire ont éclairées à maintes
reprises. Intelligentes, voir géniales comme Germaine de
Staël, très belles ou pas du tout, aucune n’a manqué de
ce miracle, ce don du Ciel – ou de l’Enfer ! – ce rien
impalpable et envoûtant que l’on appelle le charme et
dont rêvent celles qui en sont dépourvues parce qu’il
vaut mieux que la beauté et soumet plus efficacement les
hommes.
Ce sont eux
qui, dans leurs vies, ont joué le rôle principal, car
l’Amour fut toujours leur grande affaire aux dépens de
ce que l’on nommait jadis la « vertu » joyeusement jetée
par elles au vent de leur fantaisie. De la morale et des
convenances elles ne se sont souciées, les exigences de
leur corps leur paraissant plus importantes, surtout
lorsque le cœur y avait part.
L‘homme –
indispensable partenaire ! – fut rarement le maître.
Parfois la victime, parfois le bourreau mais
qu’importait au fond ? Ces femmes hors du commun ont
éclaboussé leur temps de leur éclat et tissé des
légendes avec le ruban de leurs cheveux dénoués et les
dentelles de leurs chemises.
Perverses,
coquettes, dominatrices ou rusées, tendres mais parfois
impitoyables ou même féroces, elles ont employé tous les
moyens au service de leurs passions.
Elles ont
aimé, oui, et beaucoup ! Reste à savoir comment…
« Chemins
de l'aventure » 2013
(Réédition du livre de 1963
Aventuries du Passé)
Jeanne de Clisson, pirate par amour. Arnaud
l'Archiprêtre. Pierre de Giac, l'homme qui
vendit sa main au diable. Gilles de Rais, le
véritable Barbe-Bleue.
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Préface de
Juliette BENZONI
En bonne native du
Scorpion, j’ai toujours
ailé les pages plus ou moins obscures de l’Histoire, ses
souterrains ses énigmes, ses manteaux couleur de
muraille. Sans oublier ses fantômes dans la nuit des
châteaux frissonnants, traînant leurs chaînes, leurs
draps de lit ou leurs jambes de bois comme celui qui
hantait à Combourg le sommeil du jeune Chateaubriand.
Au fond, tous ceux réunis dans les
pages suivantes sont du bois dont on fait les spectres
les plus convaincants. Certains n’y ont pas manqué comme
Pierre de Giac à Châteauguay le mal nommé, ou
Mandrin à Rochefort-en-Novalaise. Le poète a dit –
en l’occurrence Omar Khayyam ! – que les chemins
de l’amour sont pavés de chair et de sang. Il en va de
même pour ceux de l’Aventure. Quels que soient leurs
motivations, leurs buts, leurs passions, ils les mènent
tous à une mort violente, souvent par la main du
bourreau.
Que leurs aspirations soient
nobles, généreuses ou viles, voire sordides, les
Aventuriers en arrivent tous au même point. Qu’ils se
battent pour la liberté comme Spartacus, la
fidélité au Roi comme Georges Cadoudal et Maison
Rouge, l’amour comme Jeanne de Clisson, l’ambition
jusqu’au délire satanique comme Gilles de Rais et
Pierre de Giac, ou pour satisfaire leur cupidité
comme Jeanne de La Motte ou Marion du Faouët,
ils ont marqué leur temps d’une trace sanglante
qu’ennoblissent parfois les rayons de la gloire, mais
qui restera gravée dans la mémoire des hommes et sur les
pages d’un livre comme celui-ci.
Autre point commun
: ils ne sont jamais ennuyeux. Tout au moins je
l’espère, mais le verdict appartient à ceux dont les
regards vont courir tout au long de ces lignes. |
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