Jeanne
d'Arc est une
héroïne national française et une sainte Catholique.
Une paysanne née dans l'Est de la France, à Domrémy,
fille de Jacques d'Arc et
d'Isabelle Romée. Ses parents possèdaient environ 50
acres de terre - son père, en plus de son travail de
fermier, avait un certain statut dans la gestion du
village, collectant les taxes et étant à la tête de
la surveillance de la cité.
Jeanne
affirmait avoir eu des visions de Dieu lui ordonnant
de libérer sa mère-patrie de la dominance Anglaise
vers la fin de la guerre de Cent-Ans.

L'étandard de Jeanne
qui ne fut jamais retrouvé |

L'épéee
de Jeanne d'Arc |
Le Roi Français, à la
naissance de Jeanne était,
Charles VI,
qui souffrait alors de
crise de démence et était le plus souvent incapable
de gouverner. Le frère du Roi, le Duc Louis
d'Orléans et le cousin du Roi
Jean sans Peur, Duc de Bourgogne, se
disputaient la régence de la France et la protection
des héritiers royaux. Cette querelle s'intensifia
par les accusations d'adultère de la Reine Isabeau
de Bavière et l'enlèvement des enfants du Roi. Elle
atteignit son apogée quand le Duc de Bourgogne fit
assassiner le Duc d'Orléans en 1407.
Les factions
rivales de ces deux hommes furent connues sous les
noms des Armagnacs et des Bourguignons. Le Roi
Anglais, Henry V,
profita de ce trouble pour envahir la France,
gagnant cette dramatique victoire d'Azincourt en
1415 et se rendant maître des villes Françaises du
Nord-Est. Le future Roi,
Charles VII,prit
le titre de Dauphin
comme héritier au trône à l'âge de 14 ans, après que
ces quatre frères ainés soient décédés. Sa première
mesure officielle significative fut la signature du
traité de paix avec le Bourgogne en 1419. Mais elle
fut réduite à néant quand les partisans Armagnacs
assassinèrent
Jean sans Peur
lors d'une entrevenue
avec Charles dont il garantissait pourtant la
protection. Le nouveau Duc de Bourgogne,
Philippe
le Bon,
en rendit Charles
responsable et fit alors alliance avec les Anglais.
Une grande partie de la France avaient été conquise.
Au début de 1429, à
peu près tout le nord-est de la France et quelques
térritoires du sud-ouest étaient sous contôle
étranger. Les Anglais tenaient Paris pendant que les
Bourguignons contrôlaient Reims. Cette dernière
était d'importance puisqu'elle était la ville
traditionnelle française des couronnements et
consécrations, d'autant plus qu'aucun prétendant au
trône de France n'avait été encore couronnés. Les
Anglais assiègèrent Orléans, dernière ville restée
fidèle au Roi au nord de la Loire. Sa position
stratégique sur le fleuve faisait d'elle le dernier
obstacle pour un assaut vers le reste de terres
françaises. Citations d'un historien :"Sur le destin
d'Orléans repose celui du royaume entier. Personne
n'est optimiste, la ville ne pourra tenir longtemps
le siège".

Esquisse
représentant Jeanne d'Arc,
faite sur un registre du
Parlement de Paris par le clerc
Clément de Fauquembergue |

L'arrivée de
Jeanne à Chinon
pour rencontre le Dauphin |

Jeanne d'Arc entre dans
Orléans
peinture de
Jean Jacques
Scherrer,
1887. |
Le Roi non-couronné
Charles VII l'envoie à Orléans pour une mission de
secours de la ville.
Jeanne d'Arc arrive aux portes de
la ville le 29 Avril 1429. Elle gagna en
proéminence quand elle surmonta l'attitude
dédaigneuse des commandants expérimentés et leva le
siège en seulement neuf jours. Elle réussit ce coup
de maître, passant outre les décisions de ces chefs
expérimentés, en faisant appel à la population de la
ville et en étant en première ligne, portant sa
bannière, à chaque assaut. Après plusieurs victoires rapides,
elle ouvrit la route de Reims à Charles VII qui y
fut courroné, mentant fin au problème de succession
au trône. Elle mena l'armée française lors de
batailles importantes pendant la guerre de Cent-Ans,
proclamant suivre les conseils divins.

Jeanne d'Arc
et le
Roi Charles VII |

Jeanne d'Arc
au Siege
d'Orléans |

Jeanne d'Arc
|
La
Capture
de Jeanne d'Arc |
Après quelques
actions mineures à La-Charité-sur-Loire en Novembre
et en Decembre, Jeanne se rend à Compiègne en Avril
pour combattre le siège tenu par les Anglais et les
Bourguignons. Lors d'un assaut insignifiant le 23
mai 1430, elle est capturée. Alors qu'elle sonne la
retraite, elle prèfère assumer la place d'honneur en
étant la dernière à quitter le champ de bataille.
Les Bourguignons encerclèrent l'arrière-garde, un
archer la désarçonna, ne voulant toujours pas se
rendre. Le Gouvernemant Anglais finalement la
racheta à
Jean de Luxembourg
pour dix mille écus pour la
poursuivre devant une cour écclesiastique.
Le procès pour hérésie
de Jeanne fut motivé par des raisons politiques. Le
Duc de Bedford réclamait le trône de France pour son
neveu Henry VI. Elle était responsable du
couronnement adversaire. La condamner discréditerait
la légitimité de son Roi. Les poursuites judiciaires
commencèrent le 9 janvier 1431 à Rouen, siège du
gouvernement anglais. La procédure compta un certain
nombre d'irrégularités.
Pour résumer les
grandes lignes, l'Évêque Cauchon assura d'abord sa
propre légitimité comme ordonnateur de ce procès,
qui se déroulait en dehors de sa juridiction. Il fut
nommé à ce poste pour sa partialité envers les
Anglais. Le gouvernement anglais a entièrement
financé le procès. Le notaire clérical Nicolas
Bailly, commissioné pour recueillir des témoignages
contre elle, ne trouva aucune preuve à charge. Sans
eux, la cour eut du mal à établir un chef
d'accusation valable. En instruisant tout de même ce
procès, la court lui refuse son droit à un
conseiller juridique.
Le rapport du procès
démontre son exceptionnelle intelligence. L'échange
le plus célèbre rapporté est un petit bijou de
subtilité. Alors qu'on lui demande "Savez-vous être
en la grâce de Dieu?", elle répond : "Si je n’y suis,
Dieu m’y mette; et, si j’y suis, Dieu m’y tienne !.
La question était un piège intelligemment tendu. La
doctrine de l'Eglise enseigne que nul ne peut être certain
d'être en la grâce de Dieu. Si elle avait répondu
oui, elle se serait reconnue coupable d'hérésie. Si
elle avait répondu non, elle aurait avoué sa propre
culpabilité. Le greffier Boisguillaume témoignera
plus tard que lorsque la cour a entendu cette
réponse, ceux qui l'interrogeaient ont été stupéfiés
et ont brusquement interrompu l'interrogatoire ce
jour là. Cet échange deviendra célèbre et sera
utilisé dans de nombreux documents sur le sujet.
Plusieurs
fonctionnaires de la cour ont témoigné plus tard que
des parties significatives de la transcription du
procès ont été changées en sa défaveur. Beaucoup
d'ecclésiastiques ont participé sous la contrainte,
y compris l'enquêteur, Jean LeMaitre et quelques-uns
ont même reçu des menaces de mort des Anglais. Sous
des directives Inquisitoires, Jeanne aurait du être
placée dans une prison ecclésiastique sous la
surveillance de femmes (c'est-à-dire, des nonnes).
Au lieu de cela, les Anglais l'ont maintenu dans une
prison séculaire gardée par leurs propres soldats.
L'évêque Cauchon a réfuté les demandes de Jeanne de
faire appel au Conseil de Bâle et au Pape, qui
aurait pu changer cet état de fait.
Les douze chefs
d'accusation que la cour a introduit sont en
contradictions avec le compte rendu falsifié
d'audience. Jeanne, illétrée, a signé un document
d'abjuration qu'elle n'a pas compris sous la menace
d'une exécution immédiate. La cour l'a remplacé par
une abjuration différente dans le rapport officiel.
L'hérésie était un
crime passible de mort seulement en cas de récidive.
Jeanne avait accepté de porter des vêtements
féminins après son abjuration. Quelques jours plus
tard, selon des témoins oculaires, elle a été
victime d'une tentative de viol en prison par un
seigneur anglais. Elle a repris le vêtement masculin
pour se défendre d'être à nouveau molester - ou ,
suivant le témoignage de Jean Massieu, parce que sa
robe avait été volée et qu'on ne lui avait laissé
rien d'autre à porter.
 |
 |
 |
Château de
Rouen
|
Tour à
Rouen - où elle aurait
été emprisonnée |
|
Des témoins oculaires
ont décrit la scène de l'exécution le 30 mai 1431.
Liée à un grand pilier, elle a demandé à deux hommes du
clergé, Martin Ladvenu et Isambart Pierre de tenir
un crucifix devant elle. Elle dit à plusieurs
reprises d'une voix forte le nom saint de "Jésus",
elle a imploré et a invoqué sans cesser l'aide des
saints du Paradis. Après avoir cessé de vivre, les
Anglais ont écarté les braisses pour exposer son
corps carbonisé pour que personne ne puisse
prétendre qu'elle ait pu survivre puis ont laissé le
corps bruler deux fois plus longtemps pour le
réduire en cendres afin qu'on ne puisse pas faire de
reliques. Ils jettent ensuite ses restes à la Seine.
Le bourreau, Geoffroy Therage, a déclaré plus tard
qu'il a énormément craint d'être damné car il avait
exécuté une sainte. Jeanne d'Arc a été
brûlée vive au bûcher le 30 mai 1431 à dix-neuf ans.

Rouen
la place
où mourut Jeanne |

L'endroit
exact où mourut Jeanne |
 |
 |
Vingt quatre ans plus
tard, à l'initiative de Charles VII, qui ne pouvait se
permettre d'avoir accédé au pouvoir avec l'aide
d'une hérétique, le Pape Callixte III instruisit un
second procès en réhabilitation qui conclut à son
innocence et l'élèva au rang de martyr. Elle fut
béatifiée en 1909 puis canonisée en 1920. Elle est
l'une des trois saintes patronnes de la France.
Jeanne d'Arc n'était
pas une féministe. Elle obéissait à la tradition
religieuse qui croit qu'une personne exceptionnelle,
quelque soit son rang dans la société, peut recevoir
un appel divin. Elle chassa les femmes qui suivait
l'armée française et en aurait corrigée une un peu
tétue avec le plat de son épée. Cependant
quelques-uns des ces plus grands soutiens lui
venaient de femmes. La belle-mère du Roi CharlesVII,
Yolande
d'Aragon,
confirma la virginité
de Jeanne et finança son départ pour Orléans. Jeanne
de Luxembourg, tante du comte de Luxembourg qui la
détenait après Compiègne, soulagea ses conditions de
captivité et aurait detardé sa vente aux Anglais.
Finalement, Anne de Bourgogne, duchesse de Bedford
et épouse du régent d'Angleterre déclara Jeanne
vierge pendant les enquêtes préliminaires du procès.
Pour des raisons techniques, cela empêcha la cour de
l'accuser de sorcellerie. En fin de compte cette
partie servie de base pour sa réhabilitation et sa
sainteté. De Christine de Pizan à nos jours, les
femmes la voient comme le symbole d'une femme
courageuse et active. |